Culture et territoires en Île-de-France

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15 mars 2007

rencontre du programme de recherche

La rencontre consacrée au programme de recherches territorialisées, qui a eu lieu le 15 mars à la Grande Arche de La Défense, a d’abord permis de faire le point sur les recherches engagées, de présenter deux exemples de recherche, l’une qui démarre, « Clusters, milieux d’innovation et industries culturelles en ÃŽle-de-France » (Claire DAVOULT pour l’équipe de recherche) et l’autre qui s’achève, « La circulation et l’usage des supports enregistrés dans les musiques populaires en ÃŽle-de-France » (François RIBAC).

Le débat sur les questions à introduire dans le volet final de la consultation (années 2007-2008) a montré l’ampleur des redéfinitions des catégories de pensée et d’action qui semblent s’imposer dans le domaine des politiques culturelles à tous les niveaux.

Voici quelques points exprimés au cours de la rencontre. Après les exposés des chercheurs, la discussion a abouti à des questions du type :

– Qu’est-ce que la proximité à l’âge d’internet dans une métropole de 10 millions d’habitants avec ses réseaux, ses transports en commun... ?

– Qu’est-ce que l’espace local dans une société mondialisée ?

Dans le débat sur les perspectives du programme, les points suivants notamment ont été abordés :

– La présence de la "société-monde". La confrontation de l’ÃŽle-de-France et de ses territoires aux différents mondes dans lesquels elle est plongée : la mondialisation n’est pas un vaste mouvement indifférencié.

– À propos de la question des sociétés locales dans un contexte métropolitain : qui sont et où sont les prescripteurs ? Cela ne fait-il pas bouger les paradigmes de la démocratisation culturelle ? Il faudrait des cadres de discussion entre tous ceux qui sont experts sur la question, professionnels ou non, pour négocier localement ou nationalement ce qu’on appelle culture.

– Sur la créativité dans les différentes formes artistiques. Le milieu urbain est particulièrement fertile en matière musicale. Dans d’autres domaines, les frontières d’accès aux conditions de la créativité culturelle sont beaucoup plus difficiles à franchir. Comment réduire les inégalités d’accès à la création et à la production, selon les différents domaines : musique, arts plastiques, théâtre ? Car le mouvement n’est pas seulement de haut en bas, il est aussi de bas en haut dans l’élaboration collective.

– Nouvelles façons de produire et d’échanger : il faut redéfinir ce que sont le développement artistique et le développement économique.

– En conclusion, trouble manifeste sur les catégories de pensée et d’action dans le domaine des politiques culturelles... N’y a-t-il pas autre chose qui se joue sous la supposée misère culturelle ?