Culture et territoires en Île-de-France

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19 Mar 2007

les ateliers préparatoires

Conçus afin de permettre à de nombreux acteurs du champ culturel, des associations, et d’autres secteurs de l’action publique d’échanger leurs analyses et leurs attentes.

1 - IDENTITÉ ET RAYONNEMENT

culture, attractivité et développement du territoire

Saint-Quentin-en-Yvelines se pose la question de sa place, de ses capacités d’attractivité dans le contexte de la métropole francilienne et au-delà. Ces préoccupations s’inscrivent dans un phénomène plus large touchant l’ensemble des agglomérations qui, à la fois, sont amenées à collaborer, à se constituer en réseau, tout en restant en compétition pour attirer les activités économiques, la main d’œuvre qualifiée, l’implantation des services notamment. Dans ce contexte, la culture constitue un des piliers des stratégies de développement, au côté et avec les infrastructures d’accueil, les transports, les établissements d’enseignements de tous niveaux.

2 - QUALITÉ DES SERVICES et COHÉSION SOCIALE

culture et relation à la population et au territoire

La cohésion sociale est un enjeu majeur pour l’agglomération. Face à cet enjeu, l’agglomération à la volonté de constituer un « territoire solidaire pour assurer la cohésion sociale, réduire la fracture est-ouest, aider les populations fragiles… ».

En regard, nous avons pu constater que l’offre culturelle sur le territoire tient insuffisamment compte de la diversité de la population et donc participe de ce déficit de cohésion sociale. Nous évoquions une demande de modalités d’offre moins normées, (ré)investissant l’espace public, travaillant la relation « dedans / dehors », accordant une plus grande attention à la dimension de sociabilité des pratiques culturelles, prenant davantage en considération le phénomène des mobilités dans le contexte francilien et d’une manière générale, l’évolution des modes de vie.

On peut considérer que cette « distance » de l’offre culturelle saint-quentinoise avec une grande partie de la population comme un indicateur de la qualité des services aux habitants dans leur diversité. La réflexion peut en particulier porter sur les pratiques culturelles des jeunes générations de Saint-Quentin-en-Yvelines et la relation qu’ils entretiennent avec l’offre existante.

3 - SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES, VILLE(S) CRÉATIVE(S)

création, vie artistique et créativité

L’étude-diagnostic de 2002 a confirmé la richesse de l’offre culturelle de Saint-Quentin-en-Yvelines relativement au nombre d’habitants, aussi bien en matière de production-diffusion du spectacle vivant, en matière d’enseignements artistiques et de pratiques en amateur que dans le domaine du livre et du multimédia et celui du patrimoine.

Cependant, hormis ce dernier domaine qui bénéficie de sa mise en réseau communautaire, les autres activités ont encore très largement un « fonctionnement en archipel » et c’est particulièrement le cas pour les enseignements et les pratiques amateurs. Ce constat d’archipel peut être étendu plus fondamentalement à toutes les ressources créatives du territoire : les liens entre la culture, l’université, les industries culturelles (qu’il conviendrait de recenser du reste sur le territoire), les centres de recherches sont très faibles.

Dans cette perspective, on peut souligner également un déficit dans la mise en valeur de la présence des artistes, de la recherche artistique, à mettre aussi en relation avec la recherche technologique, l’ensemble relié au développement du territoire saint-quentinois.

Il s’agirait ainsi pour la Communauté d’agglomération :

  • d’impulser l’émergence d’un territoire de création, de recherches et de productions culturelles et artistiques en en réunissant les conditions au travers de modalités de communication, de coopération et de collaboration avec les partenaires, les institutions et les acteurs culturels ou autre,
  • de développer un environnement favorable à la créativité et la transmission sous ses différentes formes et modalités : l’éducation artistique en milieu scolaire, les enseignements spécialisés, la formation des amateurs et des professionnels - comme le ferment, le levier de la vie culturelle et par conséquent de favoriser la mise en cohérence de l’offre dans ces différents volets et sa mise en réseau.
  • de prendre en charge la diversité culturelle et sociale de l’agglomération pour en faire un atout du dynamisme du territoire et favoriser la participation de la population à la vie culturelle.

4 - LA GOUVERNANCE CULTURELLE À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

Les transformations en profondeur que connaissent les institutions urbaines impliquent d’inventer d’autres modes de décision pour accompagner le développement des territoires dans toutes leurs dimensions et leur complexité. Il s’agit d’instaurer le débat, le dialogue, la coordination, et de construire des règles du jeu partagées. La gouvernance ainsi définie s’invente en fonction de la singularité de chaque territoire.

Dans cette perspective, la question de la gouvernance culturelle va traverser chacun des ateliers dans la mesure où cette notion recouvre à la fois

  • des préoccupations relatives à la participation des acteurs et de la population à la dynamique culturelle du territoire,
  • le management des établissements et des équipes, ici dans un contexte fortement professionnalisé,
  • les enjeux proprement institutionnels relatifs au rôle respectif et aux relations des communes et de la Communauté d’agglomération en matière culturelle.

Après la tenue des trois premiers ateliers, ce quatrième atelier a été consacré plus particulièrement à la dimension institutionnelle de la gouvernance culturelle : les relations communes et communauté d’agglomération en matière culturelle.

Cet atelier a eu charge, à partir d’une analyse concrète de situations s’appuyant sur des exemples précis pris dans les différents domaines de politiques culturelles, d’examiner comment s’applique aujourd’hui et pourrait s’appliquer dans l’avenir, le principe de subsidiarité en matière culturelle.